Retour au bercail [Terminé, suite au Break]]

Veronica s'était levée tôt ce matin là car elle avait lu la veille qu'une jeune femme avait été assassinée tout près de Palo Alto et en attendant que son chère frère revienne, elle n'avait rien trouvé à se mettre sous la dent qu'une histoire de meurtre à la manque. Bref, elle avait mit l'armadat du bon chasseur dans son coffre, plenquée un couteau sous son pantalon à la cheville droite et un flingue dans sa ceinture prévu à cette effet. Elle s'était dirigée vers un village sans interêt apparant et s'était engagée sur un sentier. Une vieille maison lugubre aux aspects Itchkock était plantée au milieu d'un immense espace vert. Elle avait parlée quelques minutes avec l'inspecteur chargée de l'enquête dans un commisariat miteux du centre et avait découvert dans les archives que la jeune femme n'était pas si peu interressante que ça...

Le tout était de découvrir qu'est-ce qui s'était vraiment passé, c'est simple ? Elle s'était engagé personnellement à retrouvé le criminel et à découvrir la vérité. En fait l'histoire était très compliquée, mais elle découvrit au bout du compte que cette jeune femme était à l'origine la fiancée d'un élu qui ce serait juré de la tuer parce qu'elle s'était échappée en courant le jours du mariage. On entend ce genre d'histoire partout, sauf que là le mari était un élu. Personne n'avait prit au sérieux ces menaces, comme d'habitude, pas même la jeune femme. Peu de temps après, on l'a retrouve morte dans son lit, mais le plus étrange dans tout ça, c'est qu'il n'y avait aucune preuve qu'elle avait un quelconque problèmes qui l'aurait tué. Une jeune femme en très bonne santé, qui meurt brutalement de problème respiratoire, ca paraît étrange, or, aucunes marques marques d'étranglement sur son cou.

Finalement après quelques heures, le fiancé s'était dénoncé tous seul comme un gentil garçon. Véronica fière d'avoir quand même trouvé le coupable toute seule, était rentrée bredouille ^^. Après quelques heures à regardé le journal et ses appels ou messages, en esperant trouvé une trace de son frère, elle s'était décidé à monter prendre une douche et à faire un gros somme. Quelques heures plus tard, elle entendit un bruit venant d'en bas. Elle s'était levée et avait attrapé son pistolet, elle marchait discrètement dans le couloir et avait discrètement descendu les escaliers, sauf que manque de chance, une des planche grinçait et elle l'avait complètement oubliée. On entendit un petit bruit. Elle arriva en bas de l'escalier, quand elle entendit la voix de son frère, elle se méfia en premier lieu. Elle décida d'allumer la lumière en premier. Trouvant celmui-ci affalé dans un siège, elle souffla un bon coup et essaya tant bien que mal de cacher son arme.

"Ah ! C'est toi ! Tu sais que tu devrais toujours avoir de la batterie ?! Je t'ai gardé un reste de Hachis parmentier...Mais je vois que tu as dégoté la dernière pizza disponible. Où étais-tu pendant tous ce temps ?"

Elle regarda son frère manger sa pizza avec voracité et eu un sourire aux lèvres. Ah ! Comme ça lui avait manqué l'humour idiot de son imbécile d'adorable frère. Elle ne se sentait jamais plus en sécurité que quand elle se trouvait avec lui. Elle souria en entendant sa première réplique sur le vendeur. Mais elle avait envie de lui poser une question à ce sujet, ça lui brûlait les lèvres. Elle hésita et finit par la sortir, dans la famille, ils étaient plutôt connu pour être assez grande gueule, même si ça, ça ne l'était pas forcèment. elle s'approcha et piqua une part. Elle avait une petite faim, peut-être était-ce de la gourmandise ? Peu importe, elle avait prit cette part.

"Tu avais emmené ta recharge au moin ? Parce que sans la recharge c'est sûre qu'au bout de trois jours il ne te servait plus à rien ! "

Dit-elle tout en mordant dans le morceau de pizza tiède. Elle entendit sa seconde réplique et le reconnu tout de suite. Lui, manger beaucoup ? Jamais ! Il a un estomac de moineau avait-elle envie de sortir aux jeunes filles aux filles qu'il avait dragué et qu'elle croisait au centre commercial. Mais ce qui l'inquièta plus, c'était la façon évasive qu'il avait utilisé pour répondre à sa dernière question. Elle le connaissait, toujours partit affronter le diable, mais il ne préfèrait jamais lui en parler pour la protéger. Foutaises ! Mais sa réplique la vexa et elle décida de répliquer comme elle pouvait.

"Oui je te connais, en effet, et je croyais d'ailleurs qu'un jours on avait décidé de prendre le relais à DEUX. Pour ce qui est de ma sécurité ca va^^. Ben disons...que d'en haut je croyais que c'était deux personnes qui discutaient et ensuite quand je t'ai entendu dans les escaliers, j'ai remis la sécurité pour éviter de te blaisser ."

Ele décida de s'assoire à côté de lui, puis elle le regarda droit dans les yeux et finit par répliquer d'une voix décidée.

"Assez rigolé, dis-moi où tu étais passé ? "

Elle regardait son frère avec un regard assassin. Comment osait-il vouloir l'a protéger ? ! Alors que pendant des années elle s'est battu pour pouvoir savoir manier une arme dans le dos de sa famille, je vous l'accorde, mais tout de même ! Elle savait très bien se battre, elle ne se laissait pas faire et n'avait pas peur du risque et en plus elle voulait montrer à son père qu'il pouvait être fière de sa fille. Quand il l'embrassa sur le front et qu'il lui toucha les boucles, elle le regarda et voulut répliquer froidement qu'il était injuste, mais elle aurait été gamine et puis même elle savait qu'il faisait ça pour son bien. Mais si seulement...elle décida une dernière tentative.

"Emmène-moi avec toi juste une fois, pour me tester ! Enfin quoi, j'ai plus cinq ans, j'ai beau être une légère maladroite...Je sais me battre et je sais utiliser toutes les armes que tu me mettras en les mains ! En plus, qu'es-ce que je fais moi pendant ce temps ? Le ménage, les courses ? non je refuse de tenir ce rôle ! "

Elle se leva brusquement, elle était un peu en colère. elle ne supportait pas quand son frère se conduisait comme le plus grand des protecteurs. Elle continua sa sérénade.

"Je sais que tu tiens à moi, mais ce n'est pas en me mettant à l'ecart que je serais en sécurité ! Mais je vais te dire, si j'avais sus que tu me réduirais à ca, je ne serais pas rester ici !"

Avait-elle sortit sous le coup de la colère.

Sa blague n'avait pas du tout parut drôle à Veronica, elle était très énervée, elle voulait absolument lui faire comprendre qu'elle voulait chasser parce que c'est ce que son père avait fait pendant des années et aussi pour prouver à la famille qu'elle ne serait pas comme toutes les femmes de son âge. chercher un copain, faire des projets de mariage, avoir une magnifique maison, des enfants, un chien et un mari adorable, non franchement, elle n'avait pas été élevée dans cette anbiance là et ça ne lui disait rien. Mais qu'est-ce qu'il croyait ? Qu'elle était là pour rigoler avec lui quand il revenait d'une chasse à laquelle elle n'avait même pas pu particper ? Non Veronica n'était pas ce genre de fille. Elle voulait le faire comprendre à son frère. Celui qui avait toujours était là pour elle. Mais quand il engagea son discours sur les promesses qu'il avait faites au père, elle n'en croyait pas ses oreilles. Elle le fixa d'un oeil dur et elle avait une sale tête. Elle le regarda et continua.

"Moi je ne suis pas comme toutes ses filles que tu croises dans la rue et qui veulent trouver l'homme idéal, l'épouser et avoir des enfants et une vie "parfaite". Moi je veux vivre....Et je n'ai visiblement pas a même définition de ce mot là que toi..."

Quand il enchaîna et que sa voix devint plus méchante et sec, elle crut ne pas le reconnaître, mais en même temps elle l'avait bien chercher, non ? Elle le regarda un peu bouché bée quand il céda finalement. Mais elle ne montra aucun signe de victoire. Elle fixa et dit d'une voix presque douce, un regard apaisant.

"Stephen...Je ne cherche pas à être une fille comme les autres, mais seulement ta petite soeur..."

Quand Stephen vit la tête de sa jeune, il se rendit compte qu’il avait peut-être poussé trop loin. Il venait de dire des choses qu’elle n’aurait sans doute jamais eu à savoir, et dont elle ne se doutait sans doute même pas. Elle devait ignorer que son père était fier d’elle, fier d’avoir une si jolie petite fille, et surtout avide qu’elle ne connaissent pas la même vie que lui. Stephen avait continué sur la lancée paternelle, mais apparemment, Veronica n’était pas du même avis. C’est vrai que cette décision de la mettre à l’écart, il l’avait prise sans même la consulter, et à la réflexion, ce n’était vraiment pas sympa. Elle devait être assez grande pour décider toute seule, non ? Le plus dur, ce serait de l’écouter, mais avec un peu de patience, Stephen devrait bien y parvenir. Et surtout, lui refuser tout, c’était courir le risque qu’elle s’entête et décide seule, sans rien lui dire.

Donc, le moins dangereux, ce serait sans doute de l’écouter. C’est pour ça qu’il avait accepté qu’elle l’accompagne. Sans compter que depuis quelques temps, Palo Alto devenait une ville plutôt dangereuse : le jeune chasseur avait constaté une recrudescence des phénomènes anormaux. Coïncidences, ou plus que cela ? Il espérait que cela soit juste un hasard, mais n’y croyais pas trop. D’habitude, le hasard n’y était pour rien dans les histoires du mal.

Enfin bref… Veronica s’efforçait de lui faire comprendre qu’elle n’avait pas envie de rester sans rien faire, qu’elle voulait vivre. Chasser, ce n’était pas vivre, c’était… jouer avec sa vie, et, pour le jeune homme, c’était une sacrée différence. Mais quand sa petite sœur était aussi remontée, c’était peine perdue de lui faire entendre raison, et Stephen remisa les conversations philosophiques au placard, pour l’instant du moins. Il se contenta donc d’acquiescer avant de faire amende honorable. Il s’était un peu emporté, lui aussi, et il le regrettait. Mais avec Veronica, impossible d’avoir une conversation calme, surtout sur ce sujet qui les impliquait tellement, tous les deux !

Sa petite sœur ne sauta pas de joie quand il finit par accepter, et il lui en fut reconnaissant. Elle aurait pu le charrier, mais elle s’en abstint, et c’était assez important pour lui : au moins, elle semblait prendre sa décision au sérieux, et pour l’instant, c’était la seule chose qu’il voulait. Il s’était un peu calmé, et la voix douce de Veronica eut définitivement raison de sa colère. Elle avait raison, la chasse, c’était une histoire de famille, et l’en priver revenait à nier une partie de ce qu’elle était. Il comprenait, mais il avait encore du mal à accepter. Souriant un peu, il se rapprocha d’elle, passant son bras autour de ses épaules avant de la regarder.

"Et moi, je ne cherche pas à te mettre à l’écart, seulement à te protéger. Dis moi la vérité… je suis pas très doué, hein ? Mais je vais essayer de me rattraper, promis. N’hésite pas à me dire quand je deviens étouffant, je peux être un vrai boulet parfois…"

La regardant avec un air faussement menaçant, il se reprit vite.

"Et je t’interdit de répondre oui, d’accord ?"

Jetant un regard un peu malheureux sur sa pizza qui devait avoir refroidi jusqu’à être immangeable, il gémit, avant de regarder sa sœur avec un sourire taquin

"Par contre, si tu viens chasser avec moi, ça veut dire que je vais devoir annuler tous mes rendez-vous galants entre deux démons… je vais faire un tas de malheureuses en ville, mais bon, si c’est pour être avec toi, j’imagine que cela en vaut la peine…"

Son sourire s’élargit, tandis qu’il s’attendait à recevoir une bourrade de la jeune fille.

Veronica n'était pas "heureuse" de la décision de son frère. Seulement...elle comprenait que finalement il accepte. C'était son devoir de frère de faire en sorte qu'elle soit heureuse. Même si parfois c'était difficile. Surtout avec le caractère assez spécial que pouvait adopter parfois la jeune fille. Certe, elle savait qu'à partir de maintenant elle partirait avec son frère quand un évènement surnaturel se produirait et elle savait que ça implquerait beaucoup de choses. Elle ne pourra plus désormais faire ses petits tours en ville à l'heure qui lui convenait, partir à la recherche de petites aventures, en cachette...etc. Mais elle était heureuse de partir avec son frère. C'est ce qu'elle souhaitait depuis tellement longtemps.

Quand il l'entoura de ses bras, elle lui sourit, puis mit sa tête sur son épaule. A sa réplique suivante, elle fit un sourire humoristique, son frère se fichait d'elle et elle était contente que la situation se soit adoucie.

"Euh...ok ^^"

Elle le regarda droit dans les yeux et se fichue de lui pour détendre l'atmosphère.

"Alors comme ça tu as des rendez-vous gallants ? non...je ne t'empêcherais pas de voir ses belles jeunes filles. Par contre méfie-toi de leur projet...Ellles sont toutes les mêmes !"

Répliqua-t-elle en rigolant. Puis elle regarda à son tour la pizza et posa un regard deséspéré sur le four.

"Tu veux vraiment pas du Hachis Parmentier ? "

Veronica sourit quand il lui expliqua que la fille qui lui poserait le grappin dessu n'était pas née, mais ça ne l'étonna pas...Bizarrement, peut être parce qu'il avait toujours était ainsi. Mais elle se doutait qu'il avait dû rencontrer une belle brune qui l'avait fait légèrement chavirer. Mais alors pour la trouver ! PFFF...elle allait avoir du boulot ! Mais ce n'était pas vraiment sa principal occupation, elle se demandait comment elle allait faire pour cacher à son frère qu'elle faisait des recherches sur la mort de sa mère, maintenant qu'elle allait passer des journées entières avec lui. Mais bon...La discrètion est un luxe que Veronica a toujours pu s'acheter. Elle connait quelques astuces. Mais que dira-t-il le jours où il le découvrira ? Sera-t-il faché ? Ca n'avait pas d'importance.

Tout à coup, elle se recula et le regarda, c'était quand même bizarre qu'il rentre sans aucunes cicatrices ou blessures de chasse. Ca ne lui arrivait pas souvent et sachant qu'il lui lâchait que cette chasse-ci avait été dangereuse...Elle le regarda d'un oeil perçant et prit ses mains dans les siennes. Elle se tourna vers ses yeux et dit d'une voix malicieuse.

"Je croyais que la chasse avait été dangereuse...Tu n'as pas une seule blessures ... ? C'est étonnant. "

Elle le regarda au plus profond de ses yeux, espèrant qu'il cracherait le morceau. Mais elle savait que ce jeune coquin savait mentir comme pas deux ! Alors elle décida d'adopter la stratégie d'attaque qui marchait presque tout le temps.

"Tu es un menteur ! "

Dit-elle en ricanant. Puis quand il se baissa pour la hachis parmentier, lui demandant de s'occuper du four, elle crut rêver. Que fairait-il sans elle ? Bref, elle accepta de bon coeur, à une condition, elle pense qu'il s'y attendait...

"Mais, tu me racontes tout ensuite !"

Elle se dirigea vers la cuisine.

Veronica était arrivée dans la cuisine, avait mit le four en route et attendait quelques minutes avant d'y fourer le plat. Elle repensait dans sa tête à tous les évènements qu'elle avait surmontés jusqu'ici. Le plus dur, c'était de tenir, dans sa tête...Pourquoi ? Elle espèrait que son frère est lâché prise avec ses histoires de "Tuer tous les Elus, juste parce qu'il pensait que tous autant qu'ils étaitent, étaient une menace pour le humains. Mais elle, elle s'efforcait de penser le contraire. Par contre, elle n'était pas contre le fait de penser qu'il fallait tuer tous les démons. Cela lui bvenait à l'esprit de temps à autre que c'est quand même à cause d'un Elu que leur père est mort, mais elle se disait au fond d'elle qu'ils n'étaient pas tous pareil. Que parfois il arrivait que l'on tombe sur un ou deux barjos, mais qu'ensuite, les autres s'avèrent être bons et presque innofensif. Seulement, elle ne savait pas comment faire comprendre ça à son grand frère. Il avait essayé de les protéger tous les deux pendant longtemps, c'est vrai, elle ne voulait pas se disputer avec lui sur ce sujet, mais en même temps...Il fallait bien essayer de le résonner ! Alors elle se dit qu'elle essayerait plus tard. Quand il aurait le ventre vide, histoire de voir si ça fonctionnerait, cette nouvelle tenttative.

Ce qui l'intrigua, ce fut le coup de téléphone auquel elle ne comprit pas grand chose. Un certain Mickey...Elle ferait son enquête, mais plus tard. En même temps, qui pouvait appeler à cette heure-ci ? Quelqu'un à qui on avait confié une mission et qui l'avait échoué ? Sans doute. Elle ne s'obstina pas plus longtemps. Elle s'était arrêtée en pleine action pour écouter la conversation téléphonique, et avait complètement oublié le four et hachis. Quand son frère passa la tête par la porte, elle lui tira la langue et se précipita vers le four pour y fourer le reste. Elle s'installa sur la table de la cuisine et demanda normalment la question que l'on posait souvent, après un coup de fil.

"Qui c'était ? "

Elle sortit de la cuisine et se tourna vers son frère. Il avait l'air bizarre, presque...Déçue ou énervé. Comme s'il avait raté quelque chose. Mais elle ne s'en préocupa pas tout de suite et s'assit à côté de lui. Elle remarqua la pizza froide, qui pourrissait sur la petite table et décida de la jeter à la poubelle avant qu'elle puisse dégager une odeur noséabonde. Elle vint ensuite se rassoir à côté de son frère, puis le regarda d'un oeil interrogateur, montrant qu'elle attendait une réponse à la question qu'elle venait de poser.

Son frère était sûre de lui, ça elle le savait, il pensait aussi comme toute personne, que les Elus n'étaient pas là pour notre bien, ou pas uniquement là pour ça. Mais Veronica, elle, elle ne se posait pas trop la question, ça lui arrivait souvent de ne pas trop se méfier, autant dire tout de suite qu'elle leur avait inconsciemment donner une autre chance, mais elle se disait surtout que tous ne devaient pas être aussi horribles. Il fallait seulement tomber sur l'un des plus dangereux pour penser qu'ils étaient tous pareil, non, ça elle ne pouvait pas le penser. Elle s'efforçait à penser le contraire, à se dire qu'ils pouraient, pour la plupart d'entre eux, les aider quand la bataille, la grosse, commencera. Seulement, pour le moment, certains d'entre eux ne devaient pas savoir maîtriser leurs pouvoirs et ne se rendaient sans doute pas compte des dégâts que cela causaient. Peut-être penserez-vous que c'est naïf, mais c'était pour elle la seule chose positif à laquelle se raccrocher. Elle regarda son frère droit dans les yeux quand il lui fit un discours pour se justifier, histoire de vérifier s'il mentait, mais elle n'eu pas le temps qu'il lui fallut car celui-ci baissa les yeux et mit le front contre la table.

Est-ce si difficile de faire confiance à son frère ? Oui en sachant que Stephen était particulier et aussi en sachant qu'il avait passé beaucoup de temps avec son père qu'elle ne connait pas bien, elle se dit qu'il doit avoir prit l'habitude de lui mentir. D'ailleurs, il s'est avéré que ses soupçons soient justes puisque plutôt dans la soirée, celui-ci lui avait avoué certaines chses sur lesquelles il lui mentait depuis quelques temps maintenant. Elle se concentra le plus possible...Mais finit par penser que cette fois-ci il ne mentait pas. Après tout, elle pouvait bien lui laisser une chance à lui aussi. Mais quand son frère lui parla de confiance, elle sourit et dit d'une voix parfaitement clair et même presque arrogante, mais gentille tout de même puisque son frère ne lui avait pas fait trop de mal.

"J'ai du mal à croire que tu es demandé à quelqu'un d'autre de faire une mission à place...Moi je n'aime pas ça. Mais tu as raison, je ferai toujours le travail par moi-même !"

Puis quand celui-ci lui demanda si elle n'avait pas quelque chose de prévu le lendemain soir, elle souria et le regarda toute exitée. Elle n'avait plus rien à faire depuis des semaines et passait ses soirées devant la télévision avec un paquet de pop corn à la main. Elle était heureuse de pouvoir enfin sortir enfin.

"Non ! Je suis tout à fait libre.^^"

E fait, ils se connaissaient trop bien tous les deux et avaient beaucoup de mal à se cacher des choses. Mais ce qu'elle ne supportait pas le plus, c'était sa façon d'être protecteur qui, elle trouvait, gâchait beaucoup de chose. D'un autre côté, il faisait ça pour son bien, aussi, elle faisait semblant que ça ne l'a dérangeait pas, seulement, parfois, on a le droit de craquer, non ?? Elle le regarda se défendre sur le fait qu'il fasse ou non lui même le travail, et c'est vrai qu'elle avait été assez méchante, mais ça lui faisait plaisir parfois de le voir essayer de se défendre. Elle tourna du regard, comme si elle évitait son regard, elle avait trop pitié de ses petits yeux de défenses. Elle était morte de rire au fond d'elle parce qu'il se justifiait pour rien. Mais bon, parfois ça ne fait pas de mal de se justifier ! Elle essaya de le faire réagir encore un peu, histoire de prendre plaisir à créer cette situation.

"Ben en tout cas, tu l'es limite avec moi ! La preuve tu as vraiment du mal à m'accorder une entière confiance, alors que je suis ta soeur. Mais bon...C'est ton choix."

Elle fit une mine d'enterrement et tourna la tête en sentant une odeur bizarre qui venait de la cuisine, elle n'avait pas l'habitude de faire cramer quelques choses, mais là, les circonstances faisaient que...Le contraire était possible. Elle détourna le regard, le posant sur le vide et se projetant dans sa tête. Elle revint à elle quand elle entendit son frère demander s'il n'y avait rien qui cramait dans le four et sans un mot, elle se dirigea vers la cuisine. Une fumée noir sortait des extrémités, mais quand elle evacua cette fumée avec une main chaude, elle remarqua en regardant à travers la vitre foncée, que le plat avait l'air juste cuit.

Elle devait avoir un protecteur. Elle ouvrit alors doucement la porte et mit une main chaude sur chaques mains, puis tira délicatement le plat. La bonne odeur d'achis parmentier se dégageait déjà dans toute la pièce. Elle le mit sur la table, après avoir prit le soin de poser en dessous un dessous de plat, et attrapa un couteau pour y couper deux parts. Après tout, elle avait fin, alors pourquoi s'en priver ? Elle ne revint pas tout de suite dans le salon, elle n'avait pas envie de parler à son frère tout de suite, elle attendit quelques minutes, attendant de voir sa réaction...

Veronica réléchissait beaucoup en ce moment à sa situation. Elle se demandait vraiment parfois ce qu'elle fichait dans ce trou pommé ? Mais le fait de savoir qu'à partir de maintenant, son frère l'emmènerait avec lui, l'a rassura car elle ne pensait pas finir ses jours en tant que bonne de celui-ci. Elle regardait le plat avec armertume dans les yeux. Elle avait l'impression de ne servir à rien. C'est une sensation que l'on ne ressent pas souvent, et cela n'appartient pas à tous le monde. Sauf à ce qui se faisait rejeter encore et encore par la société. D'accord ce n'était pas son cas, ce n'était pas la société qui l'a rejetait, mais seulement son frère, Stephen. Ce garçon si solitaire et si attendrissant pour autant, qui jouait le grand protecteur alors qu'elle avait simplement envie de se sentir utile. Elle voulait simplement montrer à ses parents qu'elle n'était pas leur fille pour rien.

Elle se rendit compte que Stephen avait fait son apparition, mais ne se tourna pas vers lui. Ses paroles firent un effet de poudre qui s'évapora en atteignant la jeune fille. Elle connaissait par coeur ses paroles, mais elle ne comprenait toujours pas. Et puis elle ne deviendrait jamais insociable et paranoïaque ! Elle était forte et résistait à presque toutes les épreuves. Enfin presque...

"Je sais...J'ai simplement l'impression de ne servir à rien. Mais ça, tu ne peux pas le comprendre, tu n'as jamais dû avoir cette sensation."

Elle ne répliqua pas cela d'une voix mesquine ou bourrue, mais plutôt d'une voix éteinte et sans considérations. Elle ne tourna pas la tête vers so frangin, mais resta fixée sur le plat, qui refroidissait un peu. Elle n'avait pas envie...Pas envie de ça.

La vie n'offre pas toujours ce qu'on attendait d'elle quand on arrive. Mais simplement, "il faut savoir l'accepter", lui avait souvent répété son père quand il l'a sentait dégoûtée d'être mise à l'écart. Oh oui ! La vie, elle pouvait lui reprocher de ne pas lui avoir donné une enfance et un chemin bien tracé comme celui de son frère ! Mais après tout, qu'avait-elle à repprocher au fait de pouvoir être libre de ses mouvements, voir son frère de temps en temps, pouvoir rencontrer des gens. Non ! Elle ne supportait pas ! Pourquoi ? Tout simplement parce que toute son enfance avait été bercée par les monstres surnaturels dont elle entendait en épiant les conversations à des heures tardives. Mais le plus dramatique dans tous ça, c'est qu'elle voyait bien que son frère avait été choqué par sa remarque.

Elle avait sentit sa poigne, et les paroles qu'il lui avait fait absorber en la regardant droit dans les yeux. +Non je ne dois pas pleurer ! + Se disait-elle au fond d'elle. Elle regarda son frère s'affaler sur la chaîse d'à côté et contempler le hachis. Elle savait ce que c'était de vivre avec des chasseurs, de devoir s'occuper d'eux sans pouvoir en savoir un peu plus que ce qu'elle souhaitait. C'était frustrant à la longue, mais elle n'en fit pas part à son protecteur et regarda son frère. Elle remarqua le regard dégoûté qu'il lança au plat et sourit en entendant sa question. Ben...Une petite soirée rien qu'à eux deux, c'était toujours bien ! Elle le regarda, hésita quelques secondes et finit par afficher un regard un peu plus lumineux qu'avant.

"Ben...Oui ! Mais...je gagne presque toujours au billard, je croyais que tu serais dégoûté de jouer avec moi !"

Répliqua-t-elle une pointe d'humour dans la voix. Son frère avait le chic pour trouver ce qui lui faisait plaisir !

Veronica était toujours assise sur la chaise, regardant son frère, avec une tel fragilité dans les yeux. Elle avait souvent remarqué son attention envers elle et savait tous l'amour qu'il essayait de lui transmettre, mais parfois il faut savoir faire certaines concession pur montrer que l'amour fraternelle passe aussi par la confiance. Elle remarqua la tête qu'il faisait maintenant et se dit qu'elle y était peut-être allé un peu fort elle aussi. Souvent, elle ne mesurait pas la puissance de ses répliques qui peuvent parfois blesser. Elle se leva au moment où son frère partit au salon. Il jouait le mauvais perdant en disant qu'il l'a laissait gagner la plupart du temps, mais elle remarquait à chaque fois le peu de colère et de déception qui montait au visage de son grand frère lorsqu'elle le battait. Elle sourit en apprenant qu'ils prendrait la moto, cela faisait un certain temps qu'elle ne l'avait pas montée.

Elle acquiessa de la tête et se dirigea vers la porte auf ond de la cuisine qui donnait sur un pièce sombre, elle alluma une ampoule qui pendait au plafond. Cela faisait des lustres que le garage n'avait pas était rangé et nettoyé, mais elle avait la flemme de le faire et elle attendait en général de voir s'il se déciderait enfin à l'aider. Elle trouva le casque enfouit sous un monceau de journaux, en haut d'une étagère brincbalante. Elle resortit par la cuisine après avoir éteint la lumière et regarda son frère.

"On peut y aller ! Laisse le rangement je le ferai plus tard."

Elle se dirigea vers la porte d'entrée, attrapa un manteau et sortit après avoir prit un trousseau de clés. Elle sortit dans la nuit fraîche, les quelques lampadaires éclairant légèrement la rue et attendit son frère.

[Ok ! lol et cette fois-ci c'est moi qui le fait ]

[Je te réponds, et je te laisse faire le sujet dans la ville. Au fait, welcome back^^]

Il entendit sa sœur se lever et aller fouiller dans le garage, tout en se demandant si elle lui ferait remarquer qu’ils devraient peut-être le ranger, un de ces jours. Stephen n’était pas un adepte du rangement, et il savait bien que cela ne se ferait pas tout seul, malheureusement, mais… bon, d’accord, autant avouer, il n’avait pas envie. Il espérait vaguement que Veronica abandonne l’idée, après tout, qui ça dérangeait le bordel ? Pas lui, en tout cas. La moto était très bien dehors, ça lui évitait d’ouvrir le garage quand il partait chasser, tard le soir, histoire de ne pas réveiller sa sœur. Enfin, il savait que tôt ou tard, il devrait s’y résoudre, mais pour l’instant, il n’était pas très motivé.

Veronica ressortit bientôt, le casque à la main, et lui lança qu’elle rangerait plus tard. Le jeune chasseur sourit : si elle n’était pas là, le plat risquait de traîner sur la table un bon bout de temps ! Pas qu’il soit particulièrement désordonné, non, disons qu’il y avait un temps pour chaque chose, et le rangement n’était pas en haut de la liste prioritaire du jeune homme. Il figurait plutôt en dernière position, juste avant la vaisselle et après les courses. Tiens d’ailleurs, les courses ! Il devrait y aller demain, s’il ne voulait pas mourir de faim. Se faisant la réflexion qu’il faudrait vraiment qu’il pense à aider Veronica, maintenant qu’elle allait partager son passe-temps et avoir moins de temps pour s’occuper de la maison, il entendit la porte d’entrée se refermer.

Vérifiant d’un coup d’œil qu’il n’avait rien oublié, il prit son portefeuille sur le meuble et le glissa dans sa poche, vérifiant par la même occasion que son portable était sur silencieux. Il était bien décidé à consacrer sa soirée à sa petite sœur, et hors de question qu’on vienne le déranger ! Les monstres qu’il combattait attendraient demain, de préférence demain soir pour qu’il puisse dormir un peu, et voilà tout. Remontant la fermeture de son blouson d’un mouvement sec, il prit ses clés et sortit à son tour, non sans oublier d’éteindre la lumière et de brancher l’alarme. On est jamais trop prudent, et il y avait quelques petits objets au sous-sol qui ne devaient absolument pas tomber entre des mains novices. Donnant un tour de clé, il inspira avec bonheur l’air frais de la nuit, plutôt agréable après la chaleur qui régnait la journée.

Veronica l’attendait prêt de la moto, et il lui sourit avant d’enfourcher l’engin, tournant la clé de contact. La moto noire vrombit dans le quartier silencieux et Stephen dut bien s’avouer qu’il adorait cette sensation. Soulevant la visière du casque, il rabattit la béquille et enfila ses gants, les yeux fixés sur la jauge d’essence. Ouais… il faudrait peut-être aller faire le plein demain. Tournant légèrement sa tête vers sa petite sœur, il lui fit signe de grimper. Elle était déjà montée derrière lui, il n’avait donc pas à s’inquiéter et, d’une voix un peu étouffée par le casque, annonça

"Ce soir, tu ne parviendras pas à me battre, tu verras."

Posant son gant sur la poignée des gaz, il fit rugir le moteur avant de rabattre la visière, jetant un dernier regard à sa jeune sœur avant de s’engager, à petite vitesse, dans l’allée de terre qui menait à la grande route.